Journée banale pour les armes (Libre)

Le soleil filtré par les volets se pose sur une mèche blonde. Celle-ci gigote avant de faire apparaître une tête sous ladite mèche, accroché à un corps. Le jeune garçon à qui appartient la tête baille un coup avant de sauter dans ses chaussons US army et de hurler :

"Le MATIN !!! Une belle journée en plus."

Ce garçon est adulte, et il a toute sa tête. Mais il a conscience que la moindre mauvaise volonté de sa part peut entraîne son père en une dépression encore pire. Alors Timothy part s'habiller en vitesse d'un pantalon blanc et d'une veste bleue. Il se coiffe en vitesse, laissant tout de même un bon nombre de noeuds et d'épis, et descend ouvrir sa boutique. Enfin celle de son père qui ronfle encore à l'étage. Il se réveillera probablement dans deux ou trois heures. La vente d'armes n'est pas toujours très efficace, mais les mafieux peuvent trouver de temps en temps leur bonheur. Timothy commence déjà à astiquer avec soins les mitrailleuses dont certains ont été assemblées par ses soins. Depuis tout petit il vit avec les armes, et elles sont devenues sa raison de vivre. Il est tôt, huit heures du matin en fait. Pourtant, le jeune homme entend le carillon qu'il a lui-même installé tinté. Tim pose l'arme sur son support et se retourne en souriant

"Bonjour, vous allez bien ? Vous voulez p'têt un coup de main ?"

Voilà ce que Timothy aime le plus dans son travail. Aider les autres, en modifiant ou vendant une arme. A quoi elle servira ensuite ? Au bien ou au mal ? Il ne sait pas mais s'en fout, car il y a une personne qui est heureuse et c'est son client.

Yuka était de mauvaise humeur, malgré son visage impassible. Il était rare qu'elle se lève de cette humeur là. D'habitude, en se levant, elle était neutre. Mais là, en se levant, elle a percuté un meuble tout en baillant. Puis elle a fait cramer son petit déjeuner car une personne stupide c'était trompé de numéro. Yuka avait même renversée son café par inadvertance et avait cassé sa tasse au passage. En ramassant les morceaux de verres, elle s'était faite une petite entaille à la main. Après, elle s'était habillée avec quelque chose de plus décent. Yuka n'avait pas envie de se ballader en ville avec un T-shirt trop grand et un short. Son éternelle garde-robe restait dans le noir. Quelques tricots, jupes ou jeans sortait de l'exception. Aujourd'hui, elle opta pour un simple chemisier noir et une jupe du même coloris.
La jeune femme attrapa son katana. Elle sortit la lame de son fourreau et prit un tissus et nettoya son arme. Jusque là, rien d'anormal. Puis, elle sentit une fissure. Une fissure qui datait et qui se faisait un peu plus. Elle l'avait toujours remarqué, mais n'avait pas le temps de faire réparer son arme. Mais l'envie de la réparait n'était pas très forte. Yuka manquait de conviction quand elle disait qu'elle le ferait réparé. Car elle avait appartenu au membre de sa famille. Au membre féminin. Cette arme avait appartenu à sa mère et auparavent à sa grand-mère et encore avant à son arrière-grand-mère. Bref. De génération en génération. Elle eut droit à ce katana à la mort de sa mère. Et cette fissure s'y trouvait déjà. Autrefois, elle utilisait souvent des dagues et des couteaux de lancer. Maintenant, elle utilisait un katana. Yuka fut parfois... Non. Elle fut désarmée une ou deux fois et elle avait du improvisé. La jeune se promit interieurement d'acheter une dague qu'elle garderait avec elle.
La jeune femme, maintenant âgé de dix-neuf ans, remit son katana dans son fourreau et le mit dans une espèce d'housse, qu'elle laissa pendre derrière son épaule. Elle ne pouvait plus sortir chez elle sans son katana. Une habitude ? Yuka enfila ses bottes noires en cuir et ses gants. Elle sortit de chez elle et alla vers le centre comercial. Le centre comercial était bondé monde. Comme d'habitude. Les personnes parlaient et allaient on ne sait. La jeune femme se pomenait tranquillement. La plupart des magasins étaient sur les vêtements.
Un magasin qui était différent des autres. Elle c'était dit ça en voyant l'enseigne. La demoiselle remarqua que c'était une boutique d'arme. Yuka s'avança vers la boutique. La boutique était ouverte. La jeune femme posa sa main et enclencha les mécanismes de cette porte pour pouvoir entrer. Le son d'une clochette vint embêter les tympans de la jeune mafieuse. Cette jeune mafieuse, qui était pourtant lieutenant, vit un jeune homme blond. Son regard détailla un peu plus la salle que le propriétaire.

"Bonjour, vous allez bien ? Vous voulez p'têt un coup de main ?"

"Bonjour."

Première règle de politesse, être polie. Yuka hocha la tête pour répondre au "Vous allez bien ?" qu'elle entendait souvent. Son regard arrêta de se promener dans la salle. Et se tourna vers le propriétaire de cette charmante boutique.

" Qu'avez-vous comme dague ? "